IlLe dais est historiquement une plateforme où les Seigneurs déjeunent à la période médiévale. Pour se préserver du froid, ou pour être mieux mis en valeur, cette estrade est soulignée par une tenture. Le dais devient progressivement le terme utilisé pour désigner cette toiture. Ce seront ensuite les protections de pierre en saillie qui se verront ainsi qualifier. L'objectif pour les artistes est alors de protéger les statues religieuses qu'il n'est pas possible d'imaginer laisser sans protections contre les intempéries ou la poussière.
Ces dais, qui peuvent être de petites dimensions, peuvent aussi être spécialisés pour être suspendus au-dessus des autels latéraux ou majeurs. Ils sont alors de forme rectangulaire et sont en bois.
Les dais de retables permettent de protéger les églises lorsqu'elles se trouvent tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. De forme rectangulaire, ils ont été présents en grand nombre mais nous n'en retrouvons que quelques exemplaires aujourd'hui dans l'Eure. À ce jour, mes recherches m'ont conduit à en trouver dans six églises sur 430 églises visitées. Il en reste certainement dans d'autres églises, n'hésitez donc pas à me signaler si vous en découvrez d'autres.
Ils vont progressivement être parés de plus en plus de détails pour devenir de véritables objets d'art à partir des 15 et 16ème siècles. Il est notamment possible de remarquer de véritables tableaux mais également des ajouts sculptés de grande qualité. À Bois Anzeray, de petits personnages sont positionnés au droit des angles de la partie supérieure.
Les dais peuvent être le support de peintures représentant le Seigneur, ses Saints et autres personnages liturgiques comme les anges... ou la voûte céleste qui est rappelée avec des badigeons bleus ornés d'étoiles dorés, même si parfois des petites figurines laissent à penser que les artistes se sont autorisés quelques libertés, comme cette petite sirène à Bretagnolles.