L’étude de l’évolution réglementaire du camping qui suit s’attache à questionner les grandes périodes que l’on peut déterminer et surtout d’analyser quelques dates clés. Il ne sera pas question d’analyser l’évolution de la réglementation pour les terrains de camping sauf si ceux-ci indiquent un signe d’évolution de la position du législateur envers la pratique dans son ensemble. Actuellement, seul le stationnement des caravanes hors des terrains aménagés inscrit dans le Code de l’Urbanisme peut être analysé comme étant une volonté directe de réglementer le camping-caravaning sur parcelles privées. Les textes juridiques liés à la pratique du camping sont relativement peu nombreux du fait du décalage inévitable entre l’apparition d’une pratique et son encadrement réglementaire, le fait qu’il s’agisse d’une pratique de loisir mais également parce que le camping a été défini depuis 1959 comme étant une activité d’intérêt général. Nous émettons l’hypothèse qu’il semble ne jamais y avoir eu d’urgence à réglementer cette pratique de loisir, ce qui est vérifiable par l’analyse des textes ayant précédés la mise en œuvre des textes de lois mais des projets inaboutis. Les possibilités offertes aux campeurs sont également réduites par la présence d’un certain flou autour de la définition du mobile home ou résidence mobile. Le mobile home a une définition juridique basée sur l’accumulation de textes de jurisprudence. Ces textes ne sont pas connus par la majorité des campeurs qui assimilent le mobile home à une caravane. Cette non-définition ne protège en rien les campeurs sur parcelles privées dont les droits d’usage attachés à leur parcelle sont sans cesse réduits par l’arrivée de nouveaux textes ayant une portée sur le territoire, comme la loi Littoral ou Paysages.